Au moment où j’écris ces mots, je suis dans mon camping-car, sur un parking de terre partagé entre véhicules aménagés et voitures. Face à moi, un hôtel et des thermes. Derrière moi, un terrain de foot. De l’autre côté de la route, un immense lac et une vue magnifique.
Il fait chaud depuis plus d’une semaine. On dépasse déjà les 30 degrès. La seule ombre, c’est le camping-car qui la fait donc j’ai intérêt à trouver des endroits tranquilles où je peux ouvrir et surtout passer quelques heures dehors.
Je trouve quand même que je le vis mieux cette année. J’ai eu tendance au vertige sur 2 soirées mais j’ai rarement eu le besoin de faire une sieste en journée. J’ai même réussi à rester occupée toute la journée (Merci le crochet) et à rouler quand j’en avais besoin.
La péripétie du mois
La vie en camping-car ne serait pas la vie en camping-car sans un incident. La pédale d’embrayage a de nouveau cassé, 4 mois après la première fois. La chance que j’ai eue, c’est que j’étais sur une aire de camping-car quand c’est arrivé. La difficulté, c’est que j’étais bloquée en marche arrière, en plein milieu. Un jeudi. Dépanneuse le vendredi, garage aussi. Pièce commandée. Réparé le lundi.
Je venais d’enchainer 3 à 4 semaines à pas être bien : SPM, règles. OK + malade + mauvaise chute. Surtout, j’étais épuisée. J’étais venue chercher un endroit pour faire une pause et me doucher, reprendre des forces et partir le lendemain à la recherche d’une laverie.
Dans mon malheur, j’ai eu la chance que je n’étais pas seule sur place et que j’ai pu avoir plusieurs échanges agréables sur ces quelques jours. Aussi, c’était un tout petit village mais avec un garagiste et une épicerie. Pour le reste, j’ai toujours tout ce dont j’ai besoin avec moi grâce à mon mode de vie.
Viva Extremaduras !
J’ai quitté l’Andalousie pour la région juste au-dessus, à la frontière avec le Portugal. Et quelle surprise ! J’ai lu que c’est une des régions la mieux conservée d’Espagne, aussi bien pour sa nature que pour son histoire. Et c’est vrai.
La flore et les paysages sont bien différents de ce que j’ai pu voir ces derniers mois. Plus plat mais du relief quand même. Les routes sont faciles. Attention aux villages et aux rues étroites, quand même. Des cigognes partout sur les toits. Des moutons et davantage d’agriculture. Toujours de grands espaces naturels, mais plus verts.
C’est le paradis des fans de culture et d’histoire. Presque chaque endroit a une trace bien visible du passé et très bien conservée.
Ce qui me plait aussi, c’est que la région n’est pas trop grande, avec 2 provinces : Badajoz et Caceres. Pour l’instant, j’ai découvert la première province, au sud.
Dans cette province, il y a 2 grandes villes, Badajoz et Merida. Ce qui me plait beaucoup, c’est qu’elles sont toutes les 2 facilement accessibles pour moi, comme l’ensemble de la province. J’ai l’impression qu’on peut facilement se garer où on veut sans trop de restriction pour les camping-cars. Je vois plus de diversité dans les véhicultes et dans les nationalités, j’alterne facilement entre campagne et ville.
C’est aussi le retour du zéro-déchet, des friperies et des boutiques d’occasion. En tout cas, il y a tout ça à Badajoz. Il y a même 3 boutiques zéro-déchet dans cette ville ! Pour moi qui n’en trouve qu’une fois tous les 6 à 8 mois, je suis très heureuse.
Je retrouve un peu mes repères d’écolo et ça fait du bien. À mon arrivée, j’ai vu des épiceries de fruits et légumes “direct production”, des vélos et des pistes cyclables : des détails mais des repères qui font du bien pour des choses que je n’ai pas beaucoup vues en Andalousie. Ça reste quand même compliqué de trouver des endroits où les fruits et légumes sont de la production directe. Ça manque.
Mémo perso. : je me sens bien ici. Revenir en hiver, au plus tard en mars, pour ne pas avoir la contrainte de la chaleur.
Un nouveau lieu, un nouveau rythme
J’essaie de m’adapter un maximum à la météo et à mon énergie. Pour ça, j’essaie de comprendre au mieux mon fonctionnement et mes besoins. La difficulté, c’est que c’est encore en évolution.
Pour les règles, j’ai à nouveau un cycle “normal” donc je peux organiser mon travail autour de ça. Globalement, je suis pas bien 2 à 3 semaines par mois, la période la plus compliquée étant l’avant-règles. C’est là que je prends mes congés menstruels et ce mois-ci, je l’ai indiqué tel quel dans mon message d’absence par e-mail. Être off parce qu’on est au bout de sa vie et être off parce qu’on est en vacances, c’est pas pareil. Celleux qui savent, savent. J’assumais moyennement mais les changements commencent par soi-même. J’ai déjà eu des retours positifs à ce sujet, d’ailleurs. J’étais très agréablement surprise. Une petite graine plantée.
Ensuite, je reprends le travail, sans rendez-vous pour la première semaine, ça m’enlève une certaine pression d’aller bien et de respecter des horaires. J’ai environ 2 à 3 semaines pour les rendez-vous et pour faire le chiffre d’affaire d’un mois. Je me sens bien une semaine par mois, juste avant de retourner dans le SPM.
Une autre graine, la grande discussion du moment, c’est de tenter la tarification libre et consciente sur le calendrier éditorial LinkedIn. Moi qui me sens souvent seule dans mon rapport compliqué à l’argent, je découvre qu’on est beaucoup dans ce cas, mais que tout le monde ne l’a pas identifié et/ou travaillé. Je suis contente de cette nouvelle aventure, pour mon produit et pour ce choix de paiement. Je vois ce que ça donne avril-mai et j’aviserai selon les retours et mon ressenti pour l’évolution du concept.
On est passé à l’heure d’été, et moi aussi. Plutôt que de commencer vers 14 heures, je termine à 14 heures. Donc, je me lève plus tôt, pour profiter de la fraîcheur et de quelques heures de calme. J’ai l’impression que si je me lève à 8 heures, c’est trop tard pour débuter ma journée, et si je me lève à 6 heures, c’est trop tôt. Alors, je pars sur un entre-deux, entre 6h30 et 7h30, selon la qualité de ma nuit (Qui dépend souvent de mes camarades et de leur respect du voisinnage).
Je me surprends à être très productive ces derniers jours. Ma nouvelle région, les nouveautés dans mon entreprise et les quelques ajustements y contribuent.
Sasha a 3 ans
Je t’aime d’amour ma chienne. Toujours aussi émerveillée par cette frimousse, ses pattes musclées, son antenne qui lui sert de queue, ses oreilles qui pendent et ce mélange de couleurs. Sa petite taille et son grand caractère.
On n’a pas le rappel mais on a “stop”. On travaille encore le “coucher” mais on a plutôt bien “yoga”. Le “non” s’améliore, tout simplement parce que j’ai appris à le dire plutôt que “laisse”, “descend”, “pas toucher” et 1001 autres mots. J’ai acheté des friandises goût sardine que je garde uniquement pour les moments de travail. C’est parfois plus cool avec les chats. Des fois. J’ai toujours pas trouvé comment lui faire apprécier les trajets.
L’Estrémadure, c’est aussi le retour des parcs pour chiens super bien équipés de parcours d’agility. On s’amuse avec ça, on tire à la corde à la maison, je lui cache ses croquettes dans un bout de tissu pour travailler son nez.
Dans le camping-car, il y a 45 % de la surface qui lui appartient + 15% en accès supervisé, mon lit. Je lui cuisine des petits plats quand je peux : elle a eu droit à poulet, haricots, pâtes avec un filet d’huile d’olive, de l’ail et des vitamines pour son anniversaire. J’avais acheté une boite de sardines aussi. Quand il y a des produits animaliers dans mes courses, c’est pour Sasha.
Elle fait toujours autant sourire les adultes et émerveille les enfants. Drôle, facile, malicieuse et caline. Joyeux anniversaire ma diva.
Tu viens de lire la 16ème page de mon journal de bord. J’espère que tu termines cette édition comme moi, avec le sourire et des images plein la tête. On se retrouve le mercredi 22 mai 2024 pour la suite de nos aventures.
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